Et lorsque la porte s'ouvrit, l'abîme de l'inconnu envahit le doute ...
Pourquoi moi, qu'ai-je donc fait ? Pourquoi je me retrouve ainsi dans le noir profond ? Les ressorts du lit sur lequel je suis posée me rentre dans le dos. Cela fait mal. Où suis-je donc ? Certainement pas dans ma chambre. Je me lève mais très vite je trébuche sur un sol glacial. Je me relève doucement puis je me mes à tâtonner un peu partout. Très vite je déduis que la pièce est toute petite, aussi large que ma couche et aussi longue. La porte est fermée à clef et semble être solide. Je crie et j'ai peur.
....
Cela fait maintenant depuis longtemps que je suis dans cette pièce noire. J'ai perdu la notion du temps. En tout cas, j'espère que quelqu'un va se soucier de ma disparition. Là, je vois enfin de la lumière en dessous de ma porte. Par réflexe, je me lève. La porte s'ouvre et la lumière m'éblouit. Une silhouette des plus étrange me fait face, mais impossible d'en savoir plus sur cette personne car très vite, voila que je sombre de nouveau.
Je me réveille dans une salle aux murs et au sol blancs. Cela est tellement éclatent que je ne peux ouvrir mes yeux totalement. Pourtant, juste à côté de moi, j'arrive à discerner la même silhouette qui m'a ouvert ma geôle. Il est étrange et me fait peur avec sa blouse blanche et son masque chirurgicale. Puis vient diverses sensation : tout d'abord le froid d'une lame sur ma peau, ensuite vient la sensation de la chaire se déchirant suivit de près par la douleur et la chaleur du liquide rouge ....
La douleur ... Encore et toujours et cela pendant des heures et des heures. Je crie, je pleure et je sombre de nouveau.
Le réveil est douloureux et noir. Me voila dans ma prison. C'est un soulagement pour moi. Mais j'ai mal. Je remarque au touché que j'ai de nombreux bandages. Apparemment, il ne veut pas que je meurs. Pourtant, c'est ce que je souhaitais sur cette table ...
Puis c'est du son qui arrive à mes oreilles, celui d'une porte qui ne cesse de claquer. Curieuse, j'approche mon ouïe de la porte. Sans faire attention, je la colle contre la lourde qui s'ouvre doucement. La porte est ouverte ... Timidement et le plus discrètement possible, je passe ma tête dans le couloir. Là encore, il fait sombre mais il semble ne pas y avoir grand monde.
Je erre dans l'inconnu. Longeant les murs à la recherche d'une porte ouverte. Je suis tombée sur plusieurs fermées et dans lesquelles j'ai entendu de drôles de bruits. Non, je ne veux pas savoir ce que c'était.
Je erre ainsi pendant un long moment avant de tomber sur une porte enfin ouverte, menant dans un nouveau couloir, éclairé celui-ci. Je n'ai plus l'habitude de la lumière, cela me fait même mal à la rétine. Mais je remarque très vite qu'il n'y a pas de fenêtre. Suis-je sous terre ? Cela se peut. Je vois au loin un escalier montant.
Par réflexe, je cours vers ce dernier. Je sens mon coeur cogner contre ma poitrine. Je ne sais pourquoi, mais j'ai l'impression que cet escalier est pour moi le salut que j'attendais dans l'obscurité.
Arrivée en haut, je me retrouve dans une minuscule pièce à l'intérieur de l'école. Je reconnais ses murs et son vieux parquet. Je ne vois aucune porte. Je monte alors encore d'un étage. Je me retrouve de nouveau dans une petite pièce. Mais, dans un mur, je remarque une rainure grâce à de la lumière s'y infiltrant. Je pousse légèrement le mur et celui-ci se dégage pour faire face à une porte cachée dans une des bibliothèques d'une des salles de classes.
Tremblante, je sors de ce passage secret ainsi que dans le couloir. Mes jambes tremblent tellement qu'elles ne portent plus, m'écroulant ainsi dans le coin détente. Je souffle, je respire de mon mieux. Mais je vois une ombre se projeter sur mon corps frêle ...
|
▬ Non ... S'il vous plait ... Ne me ramenez pas ... Pardonnez-moi ... Non ... NON ! KYYYYAAAAA !!!! |
Le son de ma voie retentit ainsi dans tout l'établissement. Je le sais, j'ai été entendu. Mais moi, la seule chose que je pus faire de plus, ce fut de sombrer de nouveau dans le noir après avoir passé de nouveau le passage de la bibliothèque dont je ne voyais plus que la rainure de lumière ....